Cette fois encore, nous avons souhaité nous placer du côté d’une entreprise cliente, qui fait appel à un salarié porté pour l’accompagner dans son activité. Pour cette raison, nous avons interviewé Thierry Giraudier, Dirigeant de Boost Up, dont l’entreprise est spécialisée dans la formation (relation client, vente, communication, management, formation de formateur).
L’objectif de cette interview est le suivant : obtenir l’avis et le retour d’expérience de l’entreprise cliente concernant l’intégration d’un consultant externe en portage salarial au sein de l’équipe projet dans son entreprise.
Pouvez-vous nous rappeler à quelles occasions vous faites appel à des salariés portés ?
Je fais régulièrement appel à des freelances ou à des consultants en portage salarial lorsqu’il y a un développement particulier ou que mon entreprise a besoin d’une expertise ponctuelle dont je ne dispose pas en interne.
Salarié classique – Salarié porté : quelles différences pour vous en tant que manager ?
Je collabore avec un consultant en portage salarial comme je le fais avec un salarié classique. Un salarié porté reste un intervenant externe, pourtant il est indispensable de cadrer sa mission et de s’assurer qu’il a tous les éléments nécessaires pour la mener à bien.
Cela implique aussi de contrôler les étapes et l’avancement en fin de mission, pour s’assurer de sa réussite.
Comment bien choisir son salarié porté ?
Je choisis le consultant externe salarié porté comme je sélectionne les consultants de mon équipe pour réaliser les prestations que Boost Up vend.
Le consultant doit amener de la valeur ajoutée pour mes clients et son action doit être bénéfique pour mon entreprise.
En parallèle, il doit être capable de parfaitement s’intégrer chez mes clients, comme avec le reste de mon équipe.
Enfin, je suis attentif à l’entreprise qui porte son activité : il est toujours plus rassurant de collaborer avec une entreprise sérieuse et reconnue.
Comment intégrer un salarié porté efficacement à son équipe ?
Cela peut se comparer à une intégration classique : présentation, communication en interne sur le périmètre de sa mission et sollicitation des collaborateurs chargés des briefs et de l’accompagner, comme ils le feraient pour toute nouvelle recrue.
Le procédé est finalement comparable à une intégration de salarié.
Comment gérer son manque de connaissance de votre entreprise ? Est-ce une contrainte ou un atout ?
Pour certaines missions, c’est un véritable atout : le consultant en portage salarial apporte une expertise complémentaire, non présente dans mon entreprise et un œil neuf pour répondre aux enjeux du client.
En revanche, j’ai tendance à fidéliser les salariés portés avec lesquels j’ai déjà travaillé quand ils ont réussi leur mission. Ils connaissent mon entreprise, son activité, son fonctionnement et me permettent de gagner un temps précieux en matière d’intégration et de brief pour leur nouvelle mission.
Qu’apporte la liberté du salarié porté à votre entreprise ?
Un salarié porté, une fois défini le périmètre de sa mission et les moyens de la réussir, peut la réaliser en parfaite autonomie. Il faut toutefois bien faire la différence avec un salarié traditionnel : le salarié porté est un freelance. Ainsi, je n’ai pas à m’occuper de son emploi du temps, par exemple.
A partir du moment où tout a été cadré, le consultant en portage salarial se gère seul. Il est salarié de l’entreprise de portage et les aspects administratifs lui incombent. Cela permet de libérer mon entreprise de ces contraintes.
Avez-vous des recommandations pour réussir l’intégration d’un salarié porté ?
Choisissez l’expertise et l’expert dont vous avez besoin en tenant compte de 3 aspects fondamentaux :
- Cette compétence n’est pas présente dans mon entreprise et c’est l’expert de la situation,
- Il a su être à l’écoute et mon équipe et moi avons envie de travailler avec l’expert,
- Il m’a été recommandé et à ce titre, je mets tout en oeuvre pour une mission réussie.
Y a-t-il des choses à éviter que vous auriez appris d’expériences précédentes ?
En tant que client, j’aime à penser que le consultant va porter les couleurs de mon entreprise. J’engage ma responsabilité auprès du client final et j’attends de lui qu’il tienne compte de mes demandes.
Ensuite, il faut se rappeler qu’il s’agit bien d’un freelance : il doit avoir du temps à lui pour trouver d’autres missions ou travailler pour d’autres clients en parallèle, dépendance économique oblige.
Enfin, il est essentiel de parfaitement informer les personnes qu’il va côtoyer au cours de la mission que je lui ai confié de son statut pour éviter tout malentendu et coordonner nos forces pour le succès de la mission.
A propos
Thierry Giraudier est fondateur et dirigeant de Boost Up. Les consultants de Boost Up conçoivent et animent des modules de formations permettant mises en situation, partage d’expériences et apports de bonnes pratiques.
Leurs domaines d’intervention sont le management, la relation client, la communication et la formation de formateurs. Pour en savoir plus, rendez-vous sur boost-up-training.com.