Vous vous êtes décidés à vous lancer dans l’aventure du travail par mission en passant par une société de portage salarial, mais vous n’avez pas encore décidé laquelle. Frais de gestion, réactivité, disponibilité, accompagnement, formation, respect de la législation, services supplémentaires… il peut-être parfois difficile de s’y retrouver parmi les différents avantages que présentent les entreprises de portage. Voici une nouvelle série d’articles qui vous donnera en toute transparence quelques conseils pour avoir les bons réflexes et sélectionner les bons critères en fonction de votre profil de consultant…
Comment sélectionner l’entreprise qui va vous porter : une vraie question !
La question se pose effectivement car il s’agit d’une décision complexe. Le portage Salarial est apparu récemment et n’a eu que quelques 15 années pour se construire. C’est peu à l’échelle du temps sociologique car une telle construction ne peut se faire que collectivement en impliquant non seulement les professionnels concernés mais aussi les pouvoirs publics, les partenaires sociaux et bien entendu les consultants, experts et formateurs eux-mêmes. La construction passe par l’exercice patient du métier qui permet un feed-back avec le réel par le développement de process, par des réflexions, des discussions et au travers de négociations. Dans le même temps les pouvoirs publics, font des études, prennent conseil écoutent le débat des juristes, évaluent l’impact des décisions qui seraient appropriées.
Un temps de gestation nécessaire
Dans cette période, l’offre de Portage, non encore clairement définie, se développe, se diversifie, des fractures apparaissent dans la profession, nées de pratiques différentes voire divergentes puis, le législateur fixe les premiers textes, indique la voie légale et l’esprit à respecter.
Alors petit à petit les pratiques se régularisent, la profession prend en charge la définition détaillée des obligations liées à l’exercice du métier pour que le service rendu ne s’écarte pas des critères définis par un ensemble de textes de référence.
C’est ce dernier chantier, de l’alignement de la profession, qui commence aujourd’hui après la publication le 8 juin 2013 du décret qui étend l’accord de branche sollicité par la loi de juin 2008 sur le Portage Salarial.
On comprend mieux, à la lumière de ces précisions, le délai nécessaire de mise au point qui résulte de ce processus.
Quel est l’état de l’information accessible auprès des sociétés de Portage au moment où nous nous situons ?
Nous sortons de cette période de gestation de négociation et de définition du portage salarial. Tous les protagonistes de l’offre ne sont pas au même niveau. Certains se sont montrés précurseurs dans la voie choisie, d’autres ont nettement divergé, pensant qu’in fine (et devant le fait accompli), le législateur se rangerait à leur côté en leur façonnant une loi à la mesure de leurs conceptions du Portage.
Or certains espoirs se sont révélés déraisonnables au regard de ce qui était possible car quand on parle de Portage Salarial, il s’agit de salariat et d’emploi, un domaine hautement sensible – à juste titre – dans notre pays et dans la période de difficultés que nous traversons. Il était certainement vain de penser que le droit du travail pouvait être décousu ou simplement mis en danger au profit de quelques personnes porteuses de projets opportunistes.
Le Portage Salarial est aujourd’hui devenu un vrai métier et dans un délai de deux ans, ceux qui (de fait) sont en dehors des obligations légales, devront régulariser leurs pratiques ou cesser leur activité.
Ces entreprises sont aujourd’hui encore très actives dans leur communication, comme si de rien n’était, bien que tout ait changé.
La vision du Portage au travers de la communication des acteurs de l’offre est donc encore cacophonique et ce dans plusieurs domaines. Ces domaines sont de quatre ordres :
- La capacité décisionnelle : cadre ou non cadre
- La protection des revenus des portés
- La prise en compte du parcours professionnel pour lutter contre la précarité
- La nature des activités exercées
Comment le candidat consultant peut-il s’y retrouver ? Quels critères et bon réflexes ?
Pour chacun de ces items, de nombreuses considérations sont à prendre en compte, nous les évoquerons dans les billets qui suivront cette introduction. Mais d’autres facteurs que la seule conformité à la loi pèsent fortement sur la décision de choisir une entreprise de Portage. L’état et le point de vue de l’offre ne sont que des considérations d’ordre général pour qui attend des réponses adaptées à sa propre et singulière situation.
L’information doit pouvoir être façonnée en fonction du degré d’intérêt de chacun, quitte à creuser davantage le sujet une fois franchi une première étape qui consiste à s’assurer que le propos le concerne.
Votre choix doit se faire avant tout en fonction de votre profil
C’est donc de cette manière que nous répondrons à la question « comment choisir sa société de Portage ? ». Nous nous situerons selon trois points de vue qui correspondent à trois situations précises :
- Vous recherchez une entreprise de Portage pour abriter une mission alors que vous êtes en transition entre deux postes. Vous souhaitez saisir cette opportunité en attendant un prochain contrat de travail. Il n’est pas dans votre intention de poursuivre en Portage en recherchant d’autres missions, du moins pour l’instant.
- Vous souhaitez vivement changer votre vie professionnelle : devenir autonome, travailler par missions pour diversifier vos engagements, aller au bout de chaque demande et être jugé sur votre apport personnel. Enfin vous voulez gérer votre temps de manière à ne pas tout sacrifier à un employeur.
- Enfin, vous êtes jeune retraité et vous avez l’opportunité de mener à bien une ou plusieurs missions pour conserver une part d’activité qui vous apporte un complément de revenu et vous maintient en contact avec le monde des actifs. Ce n’est pas seulement pour vous une question économique mais aussi un principe de vie saine.
Bien entendu, il existe d’autres cas mais la très grande majorité peut se rapporter à l’un des trois décrits ci-dessus. Le premier article commencera donc par la première de ces situations et reprendra, en les hiérarchisant, les différents critères importants à prendre en compte et les principales questions à se poser pour choisir sa société de Portage salarial.
Cependant, pour éviter les répétitions, nous mettrons en exergue de manière résumée les conditions légales qui devront être respectées dans les trois cas quitte ensuite à revenir sur certaines d’entre elles en les détaillant si celles-ci sont particulièrement pertinentes dans le contexte particulier traité.
Enfin, nous proposerons pour chaque situation, les quatre points essentiels à examiner attentivement lorsqu’une proposition vous est faite en retour de vos interrogations.
Retrouvez donc prochainement la suite sur le journal du portage salarial.
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