La pollution digitale est la pollution engendrée par les nouvelles technologies et nos usages d’Internet. Voici quelques conseils pour alléger votre bilan carbone dans un contexte professionnel.
Qu’est-ce que la pollution numérique ?
La pollution numérique est celle engendrée par les nouvelles technologies. Selon l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la moitié des émissions de CO₂ de ce secteur sont dues au fonctionnement d’internet (transport et stockage des données, fabrication et maintenance de l’infrastructure du réseau) et l’autre moitié à la fabrication des équipements informatiques (ordinateurs, smartphones, tablettes, etc.).
Aujourd’hui, il est quasiment incontournable de travailler sur un ordinateur. Que l’on soit graphiste, consultant, rédacteur, webdesigner, l’ordinateur reste le principal outil de travail. S’il a permis de réduire la quantité de papier utilisé et le nombre de cartouches d’encre consommées, l’ordinateur est cependant loin d’être écologique. En effet, le coût environnemental de sa fabrication, l’énergie qu’il consomme et l’usage que nous en faisons sont sources de pollution. Il faut de plus y ajouter une utilisation poussée des smartphones et tablettes qui ajoute à la pollution numérique.
Pendant de nombreuses années, la dématérialisation était considérée comme le meilleur moyen de lutter contre les problèmes environnementaux. Aujourd’hui, le constat est beaucoup moins positif. La production et l’utilisation d’objets numériques consomment énormément d’énergie et nécessitent l’extraction de métaux rares avec des procédés chimiques polluants. Sans oublier la pollution engendrée par l’import de produits.
Du côté du dématérialisé, le streaming de vidéos a généré en 2019 l’équivalent des émissions de CO2 de l’Espagne ! Concernant notre utilisation d’internet dans notre travail quotidien, il faut savoir qu’une recherche Google équivaut à 10g de C02, que l’envoi de 20 mails par jour pendant 1 an équivaut à parcourir 1000 kilomètres en voiture et que nous consommons en moyenne 200 kg de gaz à effet de serre et 3 000 litres d’eau par an simplement en surfant sur internet. Des chiffres impressionnants qui mettent en lumière la nécessité de changer nos comportements.
Comment réduire notre impact sur l’environnement en utilisant mieux internet ?
Inès Leonarduzzi, fondatrice de l’ONG Digital for the planet qui vise à promouvoir l’écologie digitale dans le monde, a donné ces astuces pour réduire notre bilan carbone lorsque nous naviguons sur internet.
Utiliser les favoris
Taper directement l’url d’un site web dans la barre de recherche de votre navigateur consommera moins qu’une recherche sur Google. Mais il existe une autre solution pour diminuer encore votre émission de CO2 : enregistrer les sites que vous consultez régulièrement au travail dans les Favoris de votre navigateur.
Fermer les onglets non utilisés
Lorsqu’on travaille sur un ordinateur, il n’est pas rare de se retrouver avec des dizaines d’onglets ouverts. Or, la plupart d’entre eux ont déjà été consultés ou sont inutiles à un instant T. Pour autant, ce n’est pas parce que vous ne consultez pas ces pages qu’elles ne fonctionnent pas en arrière-plan. Elles tendent en effet à multiplier les requêtes.
Si les navigateurs travaillent à bloquer la mise à jour automatique des onglets non utilisés, il est malgré tout conseillé de fermer les onglets au fur et à mesure ou d’utiliser une extension qui met en veille les onglets inactifs depuis un moment.
Utiliser un moteur de recherche éco-responsable
Il est possible de compenser son empreinte carbone en choisissant un moteur de recherche éco-responsable. Les plus connus sont Ecosia qui finance, grâce à ses profits publicitaires, des projets de reforestation en collaboration avec des associations locales mais aussi Lilo et Ecogine qui reversent une partie de leurs bénéfices à des associations à caractère environnemental et social.
Diminuer l’utilisation de mails
Nos boîtes mails sont souvent remplies de mails et newsletters que nous n’ouvrons pas. Ces mails restent toutefois stockés sur des data-centers et consomment de l’énergie. Pour éviter l’accumulation de messages dans votre boîte de réception, vous pouvez vous désinscrire des newsletters qui ne vous intéressent plus ou utiliser des outils comme Cleanfox ou Mailstrom, qui se chargent de les supprimer et de vous désabonner.
Il existe donc des gestes simples qui permettent d’agir dès maintenant pour diminuer sa pollution numérique.