L’échec fait partie de la vie d’un entrepreneur mais a tendance à être stigmatisé. Pourtant, il est inévitable de se retrouver confronté à des difficultés et elles permettent même de rebondir et de nourrir les futures réussites.
Souvent mal vécu par les entrepreneurs, l’échec fait partie de l’aventure entrepreneuriale et des étapes qui rythment sa vie. Cela peut être de ne pas avoir été retenu lors d’un appel d’offres, d’avoir perdu un client ou encore de ne pas avoir réussi à mener à bien une mission. Lorsque ce type d’événement arrive, il peut être difficile de se relever, de retrouver de la motivation et d’aller de l’avant. Toutefois, il existe des astuces pour rebondir après un échec, pour votre bien et celui de votre activité.
Reconnaître et accepter son échec
Lorsque nous faisons face à une situation d’échec, on a tendance à se dire que ce n’est pas de sa faute et donc à ne pas l’accepter. Rassurez-vous, c’est une attitude normale puisque selon une étude Vistaprint, 31% des entrepreneurs français n’acceptent pas l’échec, contre 18% des entrepreneurs allemands et 49% des entrepreneurs italiens. Ils sont également 66% à avoir du mal à rebondir.
En effet, les personnes qui ont du mal à rebondir après un échec ont tendance à le considérer comme une défaite et non une occasion d’apprendre. Pourtant, l’échec est bien souvent inévitable dans une vie d’entrepreneur, de façon plus ou moins importante, et permet ne plus répéter ses erreurs.
Pour les personnes interrogées, les causes majeures de l’échec entrepreneurial n’émanent pas d’une mauvaise gestion ou de mauvaises décisions de leur part mais seraient d’ordre financières, notamment à cause de taxes trop élevées et d’une certaine difficulté d’accéder à des financements. De leur côté, les Anglais attribuent souvent l’échec à une mauvaise gestion et les Allemands à un modèle économique non profitable.
« En France, l’échec est encore perçu comme tabou. Pourtant, l’échec fait partie intégrante de l’aventure entrepreneuriale et c’est une formidable source d’apprentissage » expliquait Pierre-Edouard Bouygues, responsable Vistaprint France, suite à la parution de l’étude.
Lorsque vous faites face à un échec, reconnaître votre part de responsabilité permet de mieux l’accepter. L’objectif n’est pas d’adopter une posture de victime mais vivre l’échec comme une simple phase du processus d’apprentissage qui vous permettra de vous améliorer. L’échec n’est pas une sanction définitive mais une étape de progression.
Une posture tirée de l’éducation
Si nous avons du mal à accepter l’échec en France, c’est parce que notre éducation et notre histoire ne laissent que peu de place à l’erreur qui est immédiatement sanctionnée. L’objectif n’est pas de chercher la perfection, au risque de se tétaniser, mais de faire preuve d’audace, de prise d’initiatives et de créativité.
Avec le digital, la prise de risque est devenue nécessaire pour développer son activité car le monde va beaucoup plus vite et les exigences en termes de résultats et de performance sont beaucoup plus importantes. Les risques ne doivent donc pas être une barrière impossible à franchir mais des challenges à relever.
Dans la société anglo-saxonne, la culture de l’échec est plus présente de façon positive et il n’est pas rare d’entendre un entrepreneur parler de ses projets qui n’ont pas marché sans s’apitoyer sur son sort. On considère alors que les gens apprennent de leurs erreurs sans leur accoler une image négative. La preuve, le site américain FailCon a été créé pour permettre aux entrepreneurs du monde entier de parler de leurs expériences et des difficultés qu’ils ont rencontrées lors du lancement de leur projet via des conférences. L’objectif est ainsi d’échanger et se remettre de ses erreurs tout en faisant des retours d’expériences aux participants afin qu’ils ne commettent pas les mêmes faux pas.
C’est donc la stigmatisation de l’échec en France qui permet d’expliquer en partie cette crainte et peut s’avérer être un véritable frein à l’innovation et à la créativité tant chez les jeunes en milieu scolaire que chez les professionnels. La clé réside dans le fait de se dire que si l’échec implique des éléments négatifs, vous avez malgré tout été capable d’affronter les risques, de passer à l’action et que vous allez en tirer des leçons et démarrer un nouveau chapitre.
Se fixer de nouveaux objectifs
Pour bien repartir, vous ne devez pas rester à vous lamenter sur votre sort mais vous relever et vous fixer de nouveaux défis à relever. Gardez à l’esprit qu’un enfant qui apprend à marcher tombe et se relève immédiatement. En vous focalisant sur de nouveaux objectifs, vous allez conserver votre motivation et la réussite viendra. N’oubliez pas qu’Henry Ford, Steve Jobs ou JK Rowling ont essuyé quelques échecs avant de connaître le succès.
Vous l’aurez compris, affronter et s’approprier l’échec est une davantage une opportunité qu’un coup d’arrêt. Il est alors possible de gagner plus rapidement en maturité, de mieux se connaître et d’oser prendre des risques pour mener à bien vos projets. Toutefois, vous devez être capables de vous focaliser uniquement sur votre projet et votre cœur de métier en évacuant les tâches qui vous prennent du temps comme l’administratif. Le portage salarial peut alors être une bonne solution pour ne pas gérer tout l’aspect comptable et vous concentrer sur le développement de votre business.