L’idée que notre action doit s’inscrire dans un projet avant même de poser le premier acte est des plus répandues. Elle s’impose à nous sans même nous laisser le temps de réfléchir aux différents choix que nous avons face à la situation que nous vivons. Il faut absolument être en mesure de répondre à la question « quel est ton projet ? ».
Lorsque l’on évoque l’idée d’un projet il s’agit généralement d’une stratégie pour réaliser un objectif à moyen terme dans le but de consolider sa situation. Comme le projet est conçu avant que la confrontation au terrain n’ait eue lieu, un nombre très élevé d’incertitudes risquent de le remettre en cause. Si le projet échoue, le risque le moins préjudiciable est d’avoir perdu beaucoup de temps.
Contournez l’idée d’un projet dans le cadre de cette réflexion
Sans un projet nous avons le sentiment que nous ne pouvons pas nous engager dans l’action. Or à cette démarche classique de conception-action, nous pouvons substituer l’envie de vérifier quelques hypothèses qui nous conforterons vite dans l’idée qu’il vaut mieux inverser les propositions en faisant naître la conception de l’action.
Cette dernière approche se distingue de celle du projet qui s’impose par le fait que :
- plusieurs possibilités peuvent être testées simultanément[1]
- un vrai projet ne peut se construire que par un processus de feed-back avec la réalité rencontrée
- si des opportunités hors hypothèses se présentent elles peuvent être considérées sans aprioris
Trois points qui sont à la fois essentiels et incontournables.
Le projet de devenir « consultant à priori » est-il réaliste ?
A coup sûr : rarement !
Il existe certainement des désirs voir, s’ils sont poussés à l’extrême, des élans ressentis comme étant des vocations mais, le vrai projet ne peut s’élaborer qu’au contact d’une réalité qu’on apprend à connaître avec l’exercice et le devenir ne peut-être entrevu qu’à partir de là.
En creux, on peut déduire que l’affirmation « je rejette l’idée du travail par missions en tant qu’indépendant ou autonome car je ne veux pas devenir consultant » n’a pas beaucoup plus de sens.
Si vous êtes dans une période de recherche d’activité vous devriez ne vous priver de rien. Testez plusieurs solutions, comme dans beaucoup de démarches d’apprentissage, la route compte plus que l’objectif. On recueille des informations essentielles, on se dote de nouvelle compétences transposables, on rencontre des opportunités qui peuvent se révéler décisives.
Et qui sait ? Peut-être découvrirez-vous un métier qui vous passionnera car, on ne peut pas tout savoir sans un minimum de vécu et on ne maitrise pas les opportunités.
Pour aller plus loin sur la recherche de missions :
- Trouver vos premières missions : 8 atouts à réunir pour les consultants
- Atout n°1 : ne pas faire une étude de marché
- Atout n°2 : évitez de louer un bureau
- Atout n°3 : gardez votre plaquette pour vos prescripteurs
- Atout n°4 : ne créez pas un produit ex-abrupto
- Atout n°5 : ne passez pas à côté de la notion de micro-cible
- Atout n°6 : évitez de vous dissimuler derrière une marque, un concept
- Atout n°8 : Le conseil, un métier de prescription
[1] Pour tester vos hypothèses le Portage Salarial est la meilleure formule. Elle vous permet de changer d’avis après chaque mission, en recouvrant tout ce qui vous est dû, sans arriérés à assumer par la suite et en maintenant tous vos droits (ASSEDIC et retraite).
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