Les professionnels du conseil (communication, finance, informatique, coaching, etc.) exercent en général leur activité en B to B.
Il est de plus en plus fréquent, tant dans la nouvelle génération de cadres que chez les seniors, de voir les carrières dans les grandes sociétés délaissées au profit d’une création d’entreprise individuelle.
Le goût de l’entrepreneuriat et le plaisir d’être indépendant (allié à l’idée d’un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle) poussent ainsi de nombreux cadres à se lancer dès qu’ils ont un portefeuille de clients leur permettant de sécuriser leur business plan sur 6, 12 ou 18 mois.
Pour autant, indépendance et entrepreneuriat ne se confondent pas : ce n’est pas parce qu’on dispose d’un carnet de clients important assurant un chiffre d’affaires convenable qu’on saura être l’entrepreneur parfait. Être un entrepreneur, c’est, au-delà de savoir prospecter et transformer la clientèle, savoir consacrer de manière efficace le temps qu’il faut à la gestion de son entreprise.
Les difficultés auxquelles l’entrepreneur est confronté
L’entrepreneur sera rapidement confronté à un certain nombre de contraintes tant chronophages qu’onéreuses, si bien qu’il pourra regretter l’époque où sa seule préoccupation était de se consacrer à la prospection de sa clientèle et à l’exécution de ses missions.
Les contraintes administratives et comptables
Le choix du bon statut pour son entreprise (création d’une SASU ou exercice en entreprise individuelle ?), puis le choix du régime fiscal d’imposition de ses bénéfices (IR ou IS ?), le choix du régime de TVA, ainsi que le régime social du dirigeant requièrent de nombreuses prises de conseils, démarches, formalités et déclarations que l’entrepreneur sera rapidement amené à déléguer à son expert-comptable, ce qui présentera un certain coût, sauf à ce qu’il choisisse le service comptable minimum.
Les contraintes financières
La principale contrainte financière de l’entrepreneur sera le financement de son besoin en fonds de roulement. Les clients professionnels payent les prestations, généralement en fin de mission et certaines missions peuvent durer longtemps. Le décalage entre le début de la prestation et le moment du paiement devra être financé (car il faut bien se rémunérer entre temps) et il n’est pas rare de voir des entrepreneurs recourir à des facilités de crédit pour financer leur BFR.
Les contraintes juridiques
La vie d’un entrepreneur est ponctuée de problématiques juridiques. Créer sa société, rédiger ses statuts de SAS ou de SARL, créer son site internet et rédiger ses CGU, s’entourer de co-traitants ou de sous-traitants et rédiger un contrat de co-traitance ou de sous-traitance, conclure un marché et rédiger un contrat commercial ou de prestation de services, etc. Dans chaque cas, il faut faire appel à de bons conseils juridiques pour ne pas se tromper, lesquels peuvent ici aussi s’avérer onéreux.
A noter que les solutions (packs juridiques et modèles de contrats personnalisables) proposées par LegalPlace peuvent toutefois, dans de tels cas, aider l’entrepreneur dans ses problématiques juridiques pour des tarifs tout à fait abordables.
Les contraintes matérielles
Monter son entreprise, c’est faire face à des contraintes matérielles non négligeables. Cela implique de disposer d’un bureau, d’une salle de réunion, d’une photocopieuse ou d’une imprimante, etc.
Ainsi, toutes ces contraintes peuvent conduire l’entrepreneur à dépenser beaucoup d’argent, en plus de son temps, au détriment de ses clients, de sa vie privée et familiale et de sa sécurité personnelle, puisqu’il aura perdu son statut de salarié et tous les avantages qu’il comporte.
Une alternative provisoire ou long terme : le portage salarial
Faire appel à une entreprise de portage salarial peut alors représenter une alternative judicieuse, qui permettra à l’entrepreneur de se consacrer dans un premier temps (plus ou moins long) à la construction de son projet professionnel, ainsi qu’à l’accroissement et la consolidation de sa clientèle.
Ce statut présente l’avantage de pouvoir exercer son activité et gérer sa clientèle de manière autonome, sans faire face à toutes les contraintes de l’entrepreneur (l’entreprise de portage se chargeant de tout), tout en conservant un statut de salarié.
Ce choix peut représenter la transition idéale entre la fin des anciennes fonctions salariées et la création d’une entreprise, permettant de tester son projet professionnel en maximisant ses chances de réussite. Un échec professionnel sera moins difficilement vécu que dans le cas du dépôt de bilan de son entreprise.
En cas de succès, il appartiendra au candidat à l’installation, en quête d’indépendance, pendant cette phase de portage salarial, de trouver le bon point d’équilibre à partir duquel il considérera qu’il a atteint le bon volume d’affaires et le niveau juste de maturité lui permettant de se lancer et d’affronter la vie d’un entrepreneur (pour autant qu’il le souhaite et qu’il ne préfère pas, finalement, profiter de cette situation avantageuse sur le long terme).
Proposé par LegalPlace