Se mettre à son compte est un choix séduisant, c’est d’ailleurs celui qu’envisage 36% des Français de plus de 18 ans, selon un sondage Ifop d’octobre 2018. Si l’idée attire de plus en plus, la manière de le faire n’est pas uniforme. Le Portage Salarial et l’Auto-Entrepreneuriat en sont deux solutions mais quels avantages présentent ces deux statuts ? Et s’ils ont des avantages distincts, les cumuler ne serait-il pas plus intéressant ? Nous vous expliquons tout !
Les différences liées aux statuts
1/ Cotisations et prestations sociales
L’auto-entrepreneuriat, présente bien des avantages et sur le plan social il bénéficie notamment du régime micro-social. De ce fait l’auto-entrepreneur, appelé depuis 2016 micro-entrepreneur, rempli mensuellement (ou trimestriellement) une déclaration d’activité sur laquelle sera basé le calcul des cotisations correspondantes. La déclaration est obligatoire et ce même en cas d’absence d’activité, bien que cette dernière n’entraîne pas de cotisation pour l’auto-entrepreneur.
Pour les prestations de services par exemple, le taux de cotisations sera de 22% du CA.
Ce taux avantageux est, pour autant, limité au seuil de 70 000€ de CA annuel. Seuil au-delà duquel l’auto-entreprise perd le régime micro-social et ses avantages et passe sur le régime général bien moins bénéfique.
Dans le Portage Salarial, le salarié porté n’est pas limité en termes de CA annuel et cotise de la même manière qu’un salarié. En revanche, à l’inverse de l’auto-entrepreneur, il a la possibilité de se dégager des frais professionnels qui seront déductibles d’impôts. Sa cotisation et son imposition ne sont calculés qu’à partir de son salaire net.
Concernant la protection sociale, le micro-entrepreneur est affilié au régime sociale des travailleurs indépendants, donc moins bien couvert qu’un salarié lambda. Il se retrouve donc souvent contraint de souscrire à une complémentaire santé qui reste onéreuse et non déductible. À l’inverse les salariés portés bénéficient de la couverture sociale classique et se voient proposer par leur société de portage, une mutuelle (non obligatoire si le salarié en déjà une).
L’auto-entrepreneur ne cotise pas au chômage et ne pourra pas bénéficier de l’ARE (Aide au Retour à l’Emploi) en cas de cessation ou de baisse d’activité, contrairement au salarié porté.
2/Fiscalité, comptabilité et administratif
Fiscalité, comptabilité et administratif sont des termes stressant pour les travailleurs indépendants. Dans le cadre de l’auto-entrepreneuriat, si leur exercice est simplifié, il reste à l’entière charge de l’indépendant.
Pour ce qui est de la fiscalité l’auto-entrepreneur fonctionne en franchise de TVA jusqu’à 35 200€ de CA annuel, passé quoi il devra facturer la TVA à ses clients.
Sur le plan de la comptabilité le micro-entrepreneur doit mettre en place une comptabilité de caisse avec ses entrées et sorties d’argent tout en faisant sa déclaration mensuelle ou trimestrielle comme énoncé précédemment.
Pour le Portage Salarial tout est simplifié; toute la contractualisation et la facturation sont gérées par la société de portage. La TVA sur les frais professionnels est récupérable, permettant ainsi d’optimiser les revenus des salariés portés. Un accompagnement est inclus dans la prestation de la société de portage avec un conseiller dédié.
En bref:
Peut on cumuler ces 2 statuts ?
Le cumul des statuts d’auto-entrepreneur et de salarié porté est tout à fait envisageable. Il pourra s’il est ingénieusement réalisé, vous permettre de cumuler aussi les avantages liés à ces deux statuts.
Il doit se faire en fonction des besoins du travailleur indépendant, après mûre réflexion pour être le plus rentable possible.
Dans le cas d’une activité qui fonctionnerait très bien, il est possible de facturer en tant que micro-entrepreneur et bénéficier du régime micro-social. Puis, une fois le seuil des 70 000 € de CA atteint, facturer en portage salarial afin de ne pas perdre ses avantages d’auto-entrepreneur.
Si le travailleur indépendant a une mission avec de nombreux frais professionnels, il sera pertinent de la facturer en tant que salarié porté pour les déduire de ses revenus net et ainsi ne pas être imposé sur ces montants.
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