Depuis sa mise en place en 2008, la rupture conventionnelle connait un réel « succès » dans le monde du travail. Entre le licenciement, l’abandon de poste ou encore la démission… ce nouveau mode de rupture des relations de travail s’avère parfois être une bonne alternative pour l’employeur et pour le salarié qui souhaitent, d’un commun accord, mettre fin au contrat de travail.
Pour le salarié qui a envie de changer de métier pour devenir consultant, signer une rupture conventionnelle peut s’avérer être une bonne alternative qui offre de réels avantages.
La rupture conventionnelle : un choix possible pour devenir consultant
Décider de quitter son entreprise provoque nécessairement un état de stress voire d’anxiété d’autant que les procédures peuvent être longues et fastidieuses et qu’en parallèle, vous devez préparer au mieux votre reconversion professionnelle vers le métier de consultant.
La rupture conventionnelle change la donne en permettant à votre employeur et vous-même de mettre un terme au contrat de travail d’un commun accord, par consentement mutuel. La procédure est en plus bien plus confortable et moins longue.
Vous pouvez appréhender cette reconversion professionnelle. Comment envisager l’avenir ? Prenez-vous un risque en quittant votre entreprise ? Comment garder un confort financier par la suite ? Autant d’interrogations qui permettent de dire que le choix de la rupture conventionnelle peut s’avérer être le bon pour quitter son actuelle entreprise et pour plusieurs raisons :
- Contrairement à la démission, en signant une rupture conventionnelle vous pourrez percevoir des indemnités de chômage. Cet aspect est important dans la mesure où il peut se passer un laps de temps conséquent avant que vous ne trouviez vos premiers clients.
- Contrairement au congé pour création d’entreprise qui suspend le versement de votre rémunération, la rupture conventionnelle vous permet de toucher des indemnités.
- Les indemnités de rupture conventionnelle sont librement négociables par vous et votre employeur
- Vous pouvez, en plus, négocier le versement d’indemnités supplémentaires à l’indemnité légale de rupture conventionnelle
- Une fois la convention de rupture signée, les parties ont un délai de 15 jours calendaires pour se rétracter, passé ce délai, le document est envoyé à la DIRECCTE qui dispose d’un délai de 15 jours ouvrables pour homologuer la convention de rupture.
- Le droit à des indemnités de rupture : une négociation qui peut rapporter
Vous décidez de quitter votre entreprise actuelle et de devenir consultant. Assurer financièrement après la rupture du contrat de votre contrat de travail est probablement l’une de vos premières préoccupations. C’est pour cette raison qu’il faut prendre conscience que les indemnités de rupture conventionnelle peuvent être une aide et que vous avez tout intérêt à bien les négocier.
A quoi avez-vous le droit concrètement ?
Le montant de votre indemnité de rupture droit être au moins égal au minimum du montant des indemnités légales de licenciement – soit 1/5 du salaire de référence par année d’ancienneté. Deux exemples :
- En admettant que vous perceviez 2100 euros brut/mois avec une ancienneté de 7 ans alors votre indemnité sera au moins égale à : 2100/5 x 7 = 2 940 euros
- Si vous avez une ancienneté de 12 ans alors : (2100/5 x 12) +( (2100×2/15) x2) = 5040 + 560 = 5 600 euros
- En plus, vous avez la possibilité de négocier des indemnités supra-légales. Et souvent les montants peuvent être avantageux au regard de votre ancienneté, de votre poste… Notons toutefois que si la rupture intervient à votre initiative, il sera a priori plus difficile de négocier des indemnités supra légales.
Attention cependant à la période carence avant de percevoir vos allocations chômage, car plus vos indemnités de rupture sont élevées, plus la période carence sera longue.
Élargir son champ de compétences avec les heures de formation acquises au titre du CPF
Votre reconversion professionnelle peut prendre un certain temps.
Maintenant que vous savez que vous pouvez vous assurer un premier apport financier vous êtes semble-t-il plus enclin pour vous focaliser à 100% sur votre prochaine carrière. Et pourquoi ne pas mettre ce temps à contribution en utilisant vos heures de formation acquises au titre du CPF.
Cela peut être l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences et d’obtenir un diplôme pour débuter au mieux votre futur métier de consultant.
Lors de la rupture conventionnelle, vous pouvez alors tout à fait solliciter, et c’est même conseillé, vos heures de formation acquises tout au long de votre carrière.
Ces heures de formation peuvent ainsi être utilisées pendant la période d’inactivité après la signature de votre rupture conventionnelle.
Pour plus détails sur la rupture conventionnelle, vous trouverez toutes les informations sur travail-emploi.gouv.fr.