Vous rencontrez des difficultés au moment de vous faire payer par vos clients et passez une bonne partie de votre temps à les relancer ? Voici quelques conseils pour éviter de vous retrouver dans cette situation.
Valorisez votre travail en demandant le règlement de la prestation
De nombreux freelances éprouvent des difficultés à se faire payer pour la simple et bonne raison qu’ils ont du mal à demander à leurs clients qui accusent un retard de paiement de s’acquitter de la somme. De la même manière, ces personnes ont parfois peur de surfacturer un service lorsqu’il s’agit de prestations d’ordre artistique ou de coaching par peur d’être mal perçues.
S’il existe bien évidemment des cas de figures où le client ne veut ou ne peut pas payer une facture, l’attitude que vous avez vis-à-vis de ces derniers a une grande importance.
Vous devez donc toujours garder à l’esprit que l’argent est la reconnaissance de votre travail et que lorsqu’un client refuse de vous payer, il ne reconnaît pas votre travail à sa juste valeur. Ne pas définir des conditions de paiement strictes dès le départ ou entamer des procédures de recouvrement signifie ne pas protéger la valeur de votre travail.
De plus, être payé en temps et en heure vous permet de travailler de façon plus sereine. Cela paraît logique mais cet état d’esprit change totalement la manière dont vous allez aborder les projets : vous chercherez à chaque fois à satisfaire votre client plutôt que de vouloir terminer rapidement un projet pour être payé plus vite. Vous entrerez ainsi dans un cercle vertueux : un client satisfait sera bien plus enclin à régler en temps et en heure.
Négociez les modalités de paiement avant de commencer la prestation
Le délai de paiement légal entre entreprises est de 30 jours mais il peut arriver que vos clients vous imposent des délais de paiement plus longs : 45, 60, 90 jours, voire plus, et fin de mois plutôt qu’à date de facture. Sachez que vous pouvez vous aussi négocier des jalons de paiement afin de recevoir le règlement de la facture en plusieurs fois.
N’hésitez pas à faire figurer dans votre devis et le bon de commande les modalités de paiement ainsi que votre tarification : une partie en début de projet, une à la première livraison, une autre partie à la livraison finale et enfin le reste à payer un mois après la livraison lorsque tout est validé. Vous pouvez également préciser que le client dispose d’un nombre défini de jours pour la recette de la prestation et préciser qu’au-delà de cette date, chaque nouvelle intervention de votre part sera facturée.
Demandez un acompte avant le début de la mission
En cas de projet important nécessitant plusieurs semaines de travail, il est préférable de demander un acompte. Cela vous permettra de disposer d’un peu de trésorerie au moment de commencer la mission et surtout de vérifier si votre client est fiable : s’il accepte et vous règle rapidement, vous pouvez davantage lui faire confiance par rapport au paiement final. En revanche, si le client n’est pas très enclin à vous verser une somme en avance, méfiez-vous même si cela ne signifie pas forcément qu’il mettra du temps à vous payer à la fin de la prestation.
Essayez de savoir pourquoi le client repousse sans arrêt la date de paiement
Vous avez livré un produit ou réalisé une prestation dans les temps et votre client ne vous règle pas une facture ? Il peut s’agir dans un premier temps d’un simple oubli, aussi n’hésitez pas à lui envoyer un e-mail ou une lettre de rappel.
Si après de nombreuses relances par e-mail, il continue de ne pas vous régler, cela peut signifier qu’il est lui aussi en attente d’un paiement et éprouve donc des difficultés financières ou qu’il est de mauvaise foi. Vous devez donc le contacter par téléphone en vue d’essayer de négocier avec lui.
Votre client peut aussi être mécontent de votre prestation mais cela ne justifie pas un refus de paiement sauf s’il y a eu préjudice. Si de votre côté vous estimez n’avoir rien à vous reprocher, vous pouvez entamer une procédure de mise en demeure.
À l’inverse, il peut également arriver d’oublier de demander à un client de régler une facture et de vous en rappeler quelques mois plus tard. S’il s’agit d’un professionnel, vous disposez de cinq ans pour récupérer la somme.
Quel recours juridique possible si votre client ne veut pas payer ?
Bien évidemment, il est toujours préférable de négocier le règlement de la facture à l’amiable. Toutefois, lorsque la date de règlement prévue est largement dépassée et que votre client ne répond toujours pas favorablement à vos relances, vous pouvez le mettre en demeure afin d’accélérer le processus de paiement. Si vous n’obtenez toujours pas de réponse, vous pourrez alors demander au président du tribunal de commerce de rendre une ordonnance d’injonction de payer, en joignant à votre requête le bon de commande signé par votre client, la facture ainsi que les copies des lettres de rappel et de la mise en demeure que vous lui avez adressées.
Pour éviter les impayés de la part de vos clients, une bonne solution est de souscrire au portage salarial : vous négociez vos tarifs auprès de vos clients mais confiez la partie contractualisation et facturation à l’entreprise de portage qui s’occupera ainsi du recouvrement.