Qui sont les auto-entrepreneurs ? Quelles sont leurs motivations ? Comment utilisent-ils ce statut ? Quels sont leurs secteurs d’activité ?
Éléments de réponses à partir d’une étude de l’Insee, qui se base sur les chiffres de l’année 2014 pour dresser un profil type de l’auto-entrepreneur.
Les principales données de l’étude
- 54% des auto-entrepreneurs en font leur activité principale, dans un contexte où la moitié ne se serait pas lancée dans une création d’entreprise si le régime auto-entrepreneur n’avait pas existé.
- Les personnes devenues auto-entrepreneurs en 2014 sont issues du secteur privé à 38% ; 28% étaient au chômage, et 15% étaient sans activité professionnelle.
- Les activités principales des auto-entrepreneurs sont notamment le commerce, le secteur scientifique, la technique, la construction, et les activités spécialisées.
- Ceux qui sont déjà en poste perçoivent l’auto-entrepreneuriat comme un complément de revenu. Pour les autres, la démarche consiste avant tout à “créer son propre emploi”.
- Les auto-entrepreneurs qui utilisent ce régime comme un complément d’activité travaillent majoritairement dans les domaines techniques et scientifiques.
- La création d’auto-entreprise chez les femmes a augmenté de 3% entre 2010 et 2014. Des résultats qui concordent avec le développement de l’entrepreneuriat féminin, tous statuts confondus.
- Les secteurs d’activité des femmes auto-entrepreneurs comprennent des disparités “classiques” : les femmes sont fortement représentées dans le domaine du social et de la santé, mais leur présence est faible dans des domaines tels que la construction ou le bâtiment.
- Les auto-entrepreneurs sont globalement peu investis sur le web : ceux-ci n’ont en majorité pas de site Internet dédié à leur activité et ne sont pas actifs sur les réseaux sociaux.
> Pour retrouver l’étude de l’Insee en intégralité, cliquez ici
Auto-entrepreneur, le meilleur choix pour entreprendre ?
Trois raisons principales expliquent le succès du régime auto-entrepreneur :
- Sa simplification pour créer son activité et réaliser sa comptabilité
- Un auto-entrepreneur ne paye de taxes que sur le chiffre d’affaires qu’il a encaissé
- La plupart des métiers rentrent dans le cadre de l’auto-entrepreneuriat
Pour autant, ce choix comporte aussi certaines limites :
- L’auto-entrepreneuriat était pensé au départ pour être un statut de complément : l’auto-entrepreneur atteindra rapidement le plafond de 32 900 euros en développant son activité
- Parce qu’exonéré de TVA, l’auto-entrepreneur ne peut pas déduire ses frais professionnels. Comme il ne facture pas avec de la TVA, ses clients entreprises ne peuvent récupérer de TVA sur leurs achats.
- L’auto-entrepreneur a le statut d’entrepreneur individuel et dépend du RSI : il devra donc recourir à des solutions privées s’il souhaite être mieux sécurisé.
- L’auto-entrepreneur est tenu de créer un compte bancaire dédié à son activité professionnelle.
Face à ces inconvénients, une alternative émergente séduit de plus en plus de créateurs d’entreprises : le portage salarial. Parmi ses principaux avantages :
- Bénéficier du statut de salarié et de tous ses avantages (retraite, prévoyance, mutuelle, chômage) tout en conservant la liberté du freelance.
- Éviter tout risque d’isolement grâce à l’accompagnement de la société de portage et à la mise en réseau. Apprendre à se valoriser en tant qu’expert, avoir accès à des formations, rencontrer les autres consultants portés par la même entreprise, etc.
- Déléguer les parties administratives de votre activité à la société de portage salarial pour gagner du temps et pouvoir se concentrer sur ses missions et son développement commercial. Cela permet de se concentrer sur ses missions et son développement commercial.
- Facturer sans limite. Un auto-entrepreneur peut utiliser portage salarial pour continuer à facturer après avoir atteint le seuil de 32 900€ de chiffre d’affaires annuel.
- Déduire ses frais professionnels et donc faire des économies.
- Tester son activité sans risque et la transformer en création d’entreprise lorsque le chiffre d’affaires devient suffisant. Les clients obtenus en portage salarial sont conservés par le freelance.
- Cumuler le statut du portage salarial avec un emploi salarié, ce qui permet de cotiser davantage pour le chômage et la retraite.
Pour aller plus loin, découvrez un comparatif détaillé entre auto-entrepreneur et portage salarial dans cet article :
> Portage salarial ou auto-entrepreneur : que choisir pour devenir indépendant ?