“J’en ai fait trop, pour trop de monde, pendant trop longtemps, avec trop peu de considération pour moi-même” expliquait un salarié victime de burn-out. Et de plus en plus de travailleurs sont concernés : on estime à 3 millions le nombre d’actifs qui pourraient être touchés par un syndrome d’épuisement professionnel.
Pour un freelance, ce risque est d’autant plus fort qu’il est seul porteur de son projet et de son activité. Les risques patrimoniaux et les risques de trésorerie sont les principales sources de stress qui peuvent, si elles s’amplifient, mener à la rupture, au burn-out.
Pour autant, quelques conseils simples permettent d’anticiper le problème et de s’en prémunir.
Organisez votre travail
Hiérarchisez les tâches à effectuer et ayez le sens des priorités. Votre enjeu doit être de distinguer ce qui est nécessaire de ce qui est accessoire. Vous pourrez ainsi agir plus efficacement sans vous encombrer de tâches annexes.
Évitez au maximum la surcharge de travail
Pour cela, apprenez à dire non. Sachez refuser des missions lorsque celles-ci ne rentrent pas dans vos possibilités. Accordez vous des moments de repos, qui participent aussi à votre efficacité au travail. Enfin, ne surchargez pas votre ToDoList : votre travail sera ponctué d’aléas qui vous empêcheront de faire tout ce que vous avez prévu.
Mettez en place des indicateurs de suivi
En cas d’augmentation inévitable de votre charge de travail, mettez en place des indicateurs de suivi. Ceux-ci vous permettront d’observer si cette charge est ponctuelle ou récurrente et de bien la répartir dans le temps.
Pour mieux gérer les périodes d’intense activité, nous vous renvoyons à notre article : Freelance : comment gérer les périodes de rush ?
Déconnectez vous
Veillez à limiter votre utilisation des outils nomades. Vous n’avez pas à être joignable 24 heures sur 24, ni à vérifier vos mails systématiquement.
Accordez vous des pauses
Apprendre à vous arrêter lorsque vous en ressentez le besoin est une qualité : s’écouter, se recentrer et se ressourcer est aussi important que d’organiser son travail pour être efficace.
Ne négligez pas vos proches
Se faire accompagner par vos proches et vous garantir un cercle social fort sont aussi des moyens de cadrer votre activité et de vous prémunir contre le surmenage.
Le burn-out, un mal pour un bien ?
Si vous vivez une phase de burn-out, il faut aussi savoir l’accepter et se dire que ce n’est qu’un état passager. Le burn-out n’est pas une fatalité. On peut considérer qu’il peut être « un mal pour un bien puisqu’il fait émerger une capacité rarement sollicitée : la résilience » confie Nelly Dubout, dirigeante de Birds Conseil & Coach, un cabinet de conseil en accompagnement du changement. Cet état passager peut permettre une prise de conscience et devenir un tremplin pour reprendre en main votre situation professionnelle.
Le ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social a d’ailleurs rendu disponible en ligne un guide réalisé en partenariat avec l’Anact et l’INRS : “Le syndrome d’épuisement professionnel ou burnout. Mieux comprendre pour mieux agir”.
Le portage salarial, une solution pour mieux travailler
Éviter le burn-out passe aussi par le choix d’un statut qui permet de mieux gérer son temps. Le portage salarial offre cette possibilité. Cette solution permet d’exercer son activité en toute autonomie en facturant ses interventions sous la forme d’honoraires, tout en s’épargnant le traitement administratif, juridique, fiscal et comptable lié à l’activité de freelance. En parallèle, vous profitez de tous les avantages liés au statut de salarié (couverture sociale, cotisation au régime général de retraite, prévoyance, mutuelle, …).
> Pour en savoir plus sur le portage salarial, contactez-nous <
A retrouver sur le site de la Fondation ITG Travailler Autrement : Marisol Touraine demande la création d’un comité d’expert pour une définition médicale du burn-out