Le stress est partout, tout le temps. 🙂 Pour un travailleur indépendant, il existe sous des formes différentes selon nos valeurs personnelles, l’objectif que l’on se fixe, notre capacité d’adaptation. Ce choix d’emploi s’est opéré par goût d’un mode de vie forcément différent et qui peut convenir à certains et non à d’autres.
Je commence cet article avec un sourire : faire un article court sur le stress est un défi. Je m’y essaye sans pression !
Définition : qu’est-ce que le stress ?
Le stress se définit comme le syndrome d’adaptation de l’organisme et du mental aux événements extérieurs. Nous ne sommes pas tous égaux devant cela car nos croyances, notre résistance et notre façon de penser peuvent tout changer.
Pour un travailleur indépendant, être stressé s’explique aisément au début car il y a beaucoup de nouveautés à absorber : rythme de vie, changement de posture, relations avec des clients, identité professionnelle, incertitudes sur l’avenir. Bonne nouvelle, comme consultant nous avons un pouvoir énorme sur notre vie que nous n’avions pas forcément comme salarié. Encore faut-il en être conscient.
Quels facteurs particuliers peuvent générer du stress et que faire ?
- La nouveauté (si on vient du salariat) : lors de nos débuts dans l’indépendance, rien ne ressemble à la vie de salarié : plus de revenu mensuel, pas de lieu de travail défini, pas de hiérarchie, des journées très intenses et d’autres sans mission, se vendre… Ceci induit une « période de deuil », comme disent les psychologues. Nous allons progressivement apprendre, intégrer des renoncements et construire autour de nous le contexte que l’on veut : travailler seul ou en équipe, avoir des missions longues ou courtes, travailler chez soi ou chez le client, etc. Cette phase exige d’être patient et de bien se connaitre.
- Le risque : travailler à son compte constitue un risque mais on peut construire son activité par étapes, se faire accompagner pour gagner du temps et acquérir de bonnes pratiques. Par ailleurs, la façon dont nous gérerons les difficultés et échecs et notre capacité à rebondir change tout : notre détente dépend grandement de notre façon de penser ! Échouer permet d’apprendre et de grandir comme entrepreneur. Pour d’autres, échouer est impensable…
- La responsabilité : quand on travaille en solo tout nous incombe, notre stratégie, nos choix de missions, la réussite de nos méthodes. Le travailleur indépendant devra constamment prendre le temps de faire son bilan, de voir ce qui va et ne va pas, de demander des feedbacks, et de se remettre en question sans déni. Nous devons particulièrement être un bon manager pour nous-même, en toute lucidité, avec de l’organisation dans nos projets, et aussi avec bienveillance.
- L’enjeu : il ne dépend pas de nous, par exemple quand nous travaillons dur sur une proposition client et qu’il décide de confier la mission à nos concurrents… Oui cela arrive et notre capacité à rebondir nous rendra plus solide et apaisé. Apprendre de nos erreurs, avoir des plans B tout le temps, mesurer notre investissement, savoir dire non, voilà bien des solutions pour gérer ce type de stress.
- L’insécurité financière : grand sujet, car la période de revenus réguliers est derrière nous. Toutefois, la façon dont nous construisons notre activité nous permet de définir de bons tarifs sur des missions plus ou moins longues et pointues, selon nos besoins financiers. Accepter aussi d’avoir une vie plus en accord au début, en phase avec nos proches, faire la part des choses sur la place de l’argent dans nos choix.
- Le surmenage : personne ne peut changer cela à part nous, nous sommes notre propre boss ! Dire non et stop. Prendre du temps pour soi. Accepter les périodes creuses et s’interroger sur la « peur du vide ». La liberté de travailler pour soi doit commencer par le respect de nous-mêmes pour nous-même !
- Les relations humaines : je termine par ce point qui représente une bonne part du stress d’un entrepreneur. Les relations de business sont basées sur la confiance, l’écoute, notre communication à l’autre et notre empathie, notre capacité à expliquer sans prendre de haut, mais aussi sans se laisser dévaloriser. Nous devons être au clair, encore une fois, avec nous-même et notre posture, travailler notre confiance en soi, respecter nos besoins et limites. Il est par exemple important de comprendre que notre client n’est pas notre hiérarchie, mais un partenaire qui a une problématique et qui a besoin d’un accompagnement dans la concertation.
En conclusion
Travailler en solo représente du stress positif et négatif, et il y a des avantages non négligeables ! Pour trouver l’équilibre entre travail et bien-être, nous sommes libres de travailler sur des sujets qui nous passionnent, sur lesquels nous sommes experts, auprès de clients de qualité. A nous de faire le point sur la vie qui nous convient en rythme, qualité du quotidien, en ayant toujours à l’esprit que l’idéal n’existe pas mais que nous pouvons changer les choses pour nous rapprocher de ce qui nous ressemble vraiment. La clé de la gestion du stress réside dans la capacité à s’écouter et se connaitre soi-même pour bien communiquer avec son environnement, et ce travail ne peut se faire que dans la prise de recul, et parfois avec un accompagnement.
Pour aller plus loin, ITG vous propose son module de formation : « Conduire une mission en mode projet » (Consulter le programme), qui vous permettra d’acquérir une démarche globale pour être mieux organisé en mission, en étant ainsi dans les meilleures conditions pour éviter le stress.