Le 13 novembre 2012, les deux principaux syndicats représentant jusqu’alors les entreprises de portage salarial, se sont réunis en assemblée générale au siège de la CICF. Ils ont voté à la quasi unanimité la création d’un syndicat professionnel réunifié : le PEPS (Professionnels de l’Emploi en Portage Salarial). Analyse de cette fusion.
La FeNPS et le SNEPS deviennent le PEPS
En regroupant leurs forces dans une unité commune, le PEPS (Professionnels de l’Emploi en Portage Salarial), les deux “frères ennemis” du secteur du Portage Salarial, la FeNPS (Fédération Nationale du Portage Salarial) et le SNEPS (Syndicat National des Entreprises de Portage Salarial), ont non seulement mis fin à des années de « gueguerre » mais aussi préparé l’avenir en se mettant en ordre de marche pour affronter les prochaines négociations sur l’extension de l’accord paritaire de branche de 2010.
Le PEPS : des forces réunifiées
Longtemps opposés, plus sur les tactiques de négociation, que réellement sur la stratégie à adopter, les deux principaux syndicats professionnels du secteur du Portage Salarial regroupent désormais 90 % des acteurs d’un secteur en croissance rapide avec un chiffre d’affaires en progression sur les trois dernières années.
L’extension de l’accord de juin 2010 en ligne de mire
Cette fusion des deux principaux syndicats patronaux conduit inexorablement vers l’extension de l’accord de juin 2010. De l’aveu même des proches de Xavier Bertrand, l’opposition en juin 2010 d’un des syndicats patronaux à l’accord lui même, fut un des arguments aux opposants du portage salarial pour justifier une non extension.
L’actuel gouvernement aurait fait savoir aux partenaires sociaux – syndicats et patronat – son intention de regarder très attentivement le dossier, dés lors que le consensus des partenaires sociaux serait acquis. La naissance du PEPS, d’une part, et l’intégration récente du syndicat FO à l’OPPS (Observatoire Paritaire du Portage Salarial), ouvre ainsi la voie à une extension de l’accord de juin 2010, fut-il partiel pour des raisons juridiques.
3 commentaires
La division des syndicats professionnels a pu contribuer à retarder les dispositifs d’encadrement légal et règlementaire du portage salarial.
Les pratiques de certaines sociétés « faisant du » portage salarial ou ajoutant une offre dite de « portage salarial » à leur palette de services ont pu contribuer à l’opacité des dispositifs et à l’avis négatif en forme « d’arrêt sur image » de certaines entités, qui n’ont pas lu la circulaire Unedic.
Gageons que les professionnels (de la profession !) sauront contribuer activement à finaliser cette longue marche vers la clarification finale d’une des formes innovantes d’emploi en missions, projets, tremplin vers la création, etc.
Votre commentaire me semble très intéressant, mais au final je n’en comprends pas le sens. S’il faut enlever de l’opacité au portage salarial, il faut commencer par décrire clairement les pratiques actuelles. Que voulez-vous dire par « faire » du portage salarial ? De mon côté, je note que, aujourd’hui, en fonction des sociétés de portage salarial, la rémunération nette des salariés varie très significativement du fait que certaines ne prélèvent pas de cotisations Unédic. De quelle circulaire Unédic parlez-vous de votre côté ?
La circulaire Unedic est en lien à la fin de l’article concernant les indemnités chômage possibles pendant la période de salariat porté et les nouveaux droits acquis et reconnus sous conditions, en quittant le portage salarial = http://www.itg.fr/portage-salarial/ASSEDIC_Portage_salarial.html