La crise liée au coronavirus n’a pas produit les mêmes effets sur tous les secteurs d’activité. Si certains ont continué de prospérer, d’autres sont aujourd’hui en difficulté et auront besoin de conseils pour pouvoir se relancer.
De nombreuses entreprises françaises ont déjà subi les conséquences du coronavirus, notamment celles présentes en Chine où travaillant avec des fournisseurs chinois. Parmi les plus touchées, on retrouve par exemple le groupe d’équipements et services à l’énergie Schneider Electric qui dispose d’une usine à Wuhan, épicentre du virus, ou encore le groupe hôtelier Accor qui a 200 hôtels en Chine et à Hong Kong.
Mais plus que des entreprises, ce sont parfois des secteurs tout en entier qui sont au ralenti, voire carrément à l’arrêt.
L’événementiel
Le secteur de l’événementiel est sans surprise celui qui a le plus souffert du confinement, avec la plupart des manifestations annulées au moins jusqu’en juillet. La période d’août étant généralement plus calme, la reprise risque d’être délicate, et ce d’autant plus que l’événementiel, la communication et le développement de notoriété seront sans doutes les derniers secteurs à bénéficier de la reprise quand l’activité reprendra. Au total, la crise aurait coûté 15 milliards d’euros de retombées économiques à l’ensemble des métiers de l’événementiel.
La culture locale
À l’instar de l’événementiel, la culture locale est au point mort et ne devrait pas repartir avant septembre. Ainsi, de nombreux festivals de musique et de théâtre ont été reportés ou annulés, avec des pertes économiques importantes pour les artistes et les commerçants locaux.
Le sport
Le confinement lié à la crise sanitaire de coronavirus a complètement chamboulé les employeurs du sport à tous les niveaux : les clubs amateurs, les associations sur le terrain et le secteur lucratif. Au niveau professionnel, les différents championnats de sport ont été stoppés même si certains ambitionnent de reprendre en juillet. Toutefois, la question de pouvoir jouer devant les supporters, qui représentent des rentrées d’argent importantes, se pose toujours.
L’énergie et les matières premières
Les marchés d’énergie et de matières premières ont été touchés directement par la baisse de la demande chinoise avec une chute de l’ordre de 10% environ. Pour l’Europe, cela s’est en revanche traduit par une baisse du coût d’approvisionnement.
Pour le pétrole, l’impact a été assez direct avec une dégringolade historique du pétrole américain. Si les cours du pétrole ont observé une lente mais certaine remontée, les prix sont restés bas du fait de la pandémie de coronavirus qui affecte la demande et a des conséquences sur les installations de stockage.
Le transport
Le secteur du transport a aussi été durement touché avec un effondrement du prix du fret maritime à destination ou en provenance de Chine car de nombreux ports chinois étant partiellement fermés.
Le trafic aérien a aussi été très perturbé, ce qui, à terme, peut avoir des conséquences sur la solidité financières des principales entreprises du secteur.
L’hôtellerie-restauration
Le groupe d’études STR et le cabinet In Extenso ont publié une série de statistiques quant à l’impact du Covid-19 sur l’hôtellerie. La crise a été brutale et il faudra environ 18 mois aux entreprises du secteur pour s’en remettre. Si les flux devraient rapidement être réenclenchés, les tarifs devraient rester bas, et ce pendant au moins six mois.
L’hôtellerie-restauration risque aussi de souffrir de la perte de dimension « plaisir » dans les voyages prévus en sortie de crise et ce sont les palaces et hôtels haut-de-gamme qui risquent d’en pâtir, d’autant plus que les américains ne vont pas revenir tout de suite en France pour deux raisons : la méfiance et un trafic aérien qui ne sera pas totalement rétabli.
Motif d’espoir pour le secteur du tourisme et de l’hôtellerie-restauration : le local. En effet, les hôteliers indépendants et franchisés sont bien positionnés géographiquement. Avec un emplacement en bord de mer, à la campagne ou à la montagne, ils resteront les destinations privilégiées des Français et Européens qui désirent partir en vacances tout en privilégiant la proximité pour changer d’air.
Tous ces secteurs auront besoin de conseils, aussi bien au niveau financier que pour la communication et de stratégies commerciales, afin de sortir de la crise qu’a engendrée le Covid-19.