Conseillers de haut niveau auprès des dirigeants, les managers de transition aspirent à plus d’autonomie.
Comme le révèle le baromètre A2MT2016, ils se tournent de plus en plus vers le portage salarial.
L’Association des Managers et du Management de Transition (A2MT) publie la 4e édition de son baromètre annuel, réalisé à partir d’une enquête en ligne menée auprès de 175 managers en transition. Le travail de l’A2MT a permis de faire émerger un certain nombre de données pour découvrir qui sont ces managers de transition, suivre les évolutions en matière de management de transition mais aussi de contribuer au rayonnement de cette activité professionnelle encore peu connue. Ce baromètre permet de mieux comprendre les enjeux du management de transition.
Qui sont les managers de transition ?
Le management de transition consiste à confier provisoirement les rênes de l’entreprise à un dirigeant opérationnel externe, généralement pour amorcer ou accompagner une phase de changement. Le management de transition s’est d’abord imposé dans des situations de crises, mais aujourd’hui le métier s’est élargi et couvre un spectre plus large de situations où il s’agit davantage d’améliorer la performance de l’entreprise et de mener un projet stratégique.
Le profil d’un manager de transition reste finalement assez stable. Le manager de transition type est un homme (il n’y a que 17% de femmes), dont l’âge se situe entre 50 et 59 ans. Il a une ancienneté moyenne de 5 à 6 ans. 91% d’entre eux possèdent déjà une expérience en comité de direction ou de grand projet. Ils sont 69% à avoir fait du management de transition leur activité principale. Leur revenu moyen est de 1030€ par jour pour des missions d’une durée moyenne de 9 mois (et des périodes d’intermission de 4 mois). Ces managers sont aussi particulièrement connectés : ils sont 88% à utiliser LinkedIn et 87% à déclarer avoir un intérêt fort pour le web.
Un recours croissant au portage salarial
Un élément particulièrement intéressant révélé par ce baromètre est le recours croissant au portage salarial. Les managers de transition privilégient cette nouvelle forme d’emploi pour contracter et facturer, au détriment des formules traditionnelles comme les CDD trop rigides ou les structures personnelles de société trop contraignantes. Ils sont 41.8% à l’avoir adopté en 2016 alors qu’ils n’étaient que 35% et 32% en 2015 et 2014.
L’utilisation croissante du portage salarial au détriment des formes traditionnelles de contrat pour les indépendants (CDD et entreprises individuelles) est le reflet d’une transformation des manières de concevoir le travail. Les cadres aspirent désormais à plus de flexibilité et de souplesse tout en restant dans un cadre sécurisé et en préservant leur autonomie. Et c’est bien ce que le portage salarial propose : bénéficier du statut salarié tout en travaillant en toute autonomie.
Pour consulter le baromètre en intégralité: http://www.a2mt.org/documentation/Pres-Baro-2016v3.pdf
L’émergence d’une nouvelle façon de travailler chez les cadres
Les résultats de cette étude viennent confirmer une tendance que nous vous présentions récemment avec les résultats du 3e baromètre de la Fondation ITG Travailler Autrement.
Pour retrouver le 3e baromètre de la Fondation ITG Travailler Autrement : http://www.fondation-itg.org/3-eme-barometre-travailler-autrement/
La Fondation ITG Travailler Autrement étudie en effet depuis 3 ans les évolutions de ce nouveau marché du travail et de l’emploi. Ce désir des cadres et des managers de transition pour des formes de travail plus flexibles vient démontrer la pertinence des études et rapports recensés sur le site de la Fondation et du travail d’étude réalisé. Le “travailler autrement” est au cœur d’une actualité dense et d’un débat public riche. Les travailleurs sont à la recherche de plus d’autonomie et de souplesse, et il reste encore de nombreux défis à relever. La transformation du monde du travail traditionnel n’en est qu’à ses débuts.
Le 3e baromètre de la Fondation ITG Travailler Autrement révélait d’ailleurs que 72% des cadres considèrent que le CDI ne sera bientôt plus la norme et 82% voient le travail indépendant d’un bon œil. Lucides, 92% d’entre eux pensent connaître durant leur vie au moins une phase de transition professionnelle. De quoi, en somme, ouvrir de nouvelles perspectives.
Pour en savoir plus : http://www.fondation-itg.org/