De l’arrière d’une DS à Paris au consulting en Languedoc Roussillon en passant par la forêt Amazonienne. Tous les chemins mènent au portage salarial.
Mini-nouvelle rédigée dans le cadre du concours « Travailler autrement : auteur de sa vie professionnelle, auteur de soi » organisé par ITG.
Je suis dans le ventre de ma mère et j’arrive à l’hôpital Bretonneau dans une DS noire (la même que celle du général de Gaulle) et escorté par deux motards de la police nationale.
Comment le fils d’un immigré espagnol et d’une paysanne française arrive au monde escorté par la police dans une voiture présidentielle à Paris alors qu’il est pauvre, moche et anonyme ?
Je suis Joselito Tirados., j’ai bientôt 43 ans et je suis beau, riche et célèbre.
Beau car chaque matin, je présente au soleil naissant mon plus sympathique sourire, riche de l’amour que j’ai la chance de donner et recevoir, célèbre puisque je partage cette joie de vivre avec plusieurs personnes.
Il m’a fallu trente ans pour que le miracle s’opère. Trente années de bruit et de fureur. Des jours et des jours de violence, de peurs, d’angoisses, de mal être. Des années d’une longue dépression avant d’atteindre cette petite lueur d’espoir au milieu des ténèbres.
13 juillet 2001. Après neuf mois en compagnie du docteur C, je quitte Paris pour une petite ville du sud de la France : Aix en Provence.
30 ans me séparent de ma première naissance. J’avais le choix entre mourir et renaitre. J’ai fait le choix de vivre. Je suis reparti de zéro ou presque. Neuf mois pour se construire, mettre un peu d’ordre dans le chaos. Fin de l’angoisse. Je quitte le docteur C qui en me serrant la main me souhaite une « bonne vie ».
Tout est changement, tout est différent. Ma femme au téléphone. Le résultat qu’elle m’annonce va donner une nouvelle orientation à nos vies. Soit elle est enceinte et nous allons vivre l’aventure parentale, soit elle ne l’est pas et nous partons en voyage.
Ma femme ayant beaucoup d’humour, c’est en larme qu’elle m’appelle vers midi pour me demander de la rejoindre à l’agence de voyage.
Le premier janvier 2013 nous nous souhaitons une merveilleuse année sur la place Saint Marc à Venise.
2013 sera une année sur la route à faire ce que nous faisons d’habitude. Etre heureux quoiqu’il arrive. Nous allons faire des tas de trucs en roulant. Makeupontheroad !
Après avoir vaincu la peur, l’angoisse et maintenant le stress, je n’ai rien d’autre à faire que d’aller dans le vent. C’est en Equateur, dans la forêt amazonienne que j’ai senti le vent. Huaira !
C’est le vent de l’envie qui me pousse à changer et devenir consultant.
La vie m’a offert la résilience ; cette capacité à vivre en équilibre instable pour sans cesse me créer, m’inventer, faire de cette vie une belle histoire.
Prestakom. Ma première société, un merveilleux échec aurait dit Cyrulnik. Projet, création, lancement, tribunal de commerce.
Teambox. Cette fois, je développe pour d’autres. Projet, création, lancement, développement, croissance, optimisation. Ca marche !
10 ans de télétravail, 10 ans de travail en tant qu’entrepreneur, intrapreneur, business developper. Il est temps de faire une pause, de me ressourcer, d’aller vers un autre projet.
2013 sera donc une année de voyage en Amérique du sud. Projet, création, lancement, développement au volant d’un vieux 4×4 rouge.
8 mois sur la route, 6 pays visités, des rencontres business au Chili, en Equateur, en Colombie. Une énergie sans limite jaillit du sous-continent américain.
Fin 2013, il est temps de rentrer, mettre à profit cette folle énergie pour aider les autres à donner vie à leurs projets.
Intrapreneur ? Entrepreneur ? Et pourquoi pas consultant ?
Développer une offre, lui donner du sens, développer un portefeuille client, délivrer le service et tenir ses promesses.
Voilà plus de 10 ans que je fais ça alors pourquoi pas.
Une fois encore, il faut trouver le bon statut. Simple. Efficace, rapide. Durant ces derniers mois j’ai appris sur la route à fonctionner en mode « solution ».
La résilience attire la chance. Teambox à besoin de moi ; un contrat « facile ».
Salarié ? Non merci. Associé ? Pas cette fois. Auto entrepreneur ? Joker.
Un ami me parle du portage salarial. Et pourquoi pas !
Je sais que je vais devoir apprendre une nouvelle façon de travailler, j’ai besoin d’être accompagné, d’aller à l’école des consultants pour rapidement être opérationnel. Pas vraiment de temps à perdre avec des papiers, URSSAF, RSI.
Pas le temps, pas l’envie. Simple, efficace, rapide.
Alors va pour le portage mais pas avec n’importe qui. J’ai appris à suivre les leaders sur un marché alors ce sera ITG.
J’ai bientôt 43 ans et me voilà donc consultant. Je sors d’un rendez-vous avec un « vrai » futur client. Je suis concentré sur ma mission. En une réunion, quelques semaines avant, j’ai appris à présenter mon expertise, à la « vendre ».
Cela fait 4 mois que je suis de retour en France et je commence déjà à facturer.
Il y a moins d’un an, j’étais en plein cœur de la forêt amazonienne, en train de naviguer sur le fleuve Napo. Le canoë moteur a pour nom de baptème « Huaira ». Le vent de la vie, celui qui vous pousse dans la bonne direction.
Je suis là et je dis à ma femme « Tu sais quoi, en rentrant, j’aimerais bien être consultant ».
« Tu sais quoi Joselito. En rentrant, fais le ! ».
Consultant freelance, Huaira conseil : j’accompagne mes clients dans l’univers digital
et les aide à développer leur chiffre d’affaires et à améliorer la relation qu’ils entretiennent avec leurs clients via à Internet.
Blog : JoselitoTirados.com
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Voir aussi son interview sur itg.fr
Cette mini nouvelle a été rédigée dans le cadre du concours « Travailler autrement : auteur de sa vie professionnelle, auteur de soi » organisé par le club des consultants ITG du Languedoc-Roussillon. En savoir plus sur le concours.
3 commentaires
Le vieux 4×4 rouge produit de très jolis reflets dans la rosée du matin. Et son propriétaire produit décidément de bien beaux textes.
Autant te prévenir tout de suite : la prochaine fois que tu me parleras de mon livre, je te répondrai « Bon, ben maintenant c’est ton tour, quand est-ce que tu commences ? ».
Surtout qu’un consultant n’a jamais que le temps de ses priorités… Rien de plus, mais rien de moins non plus 🙂
Chapeau bas, l’artiste… très bas, même…
A très vite !
Merci Bernard…y’a plus qu’à ! 🙂
Edifiant, prenant, réaliste. Il y a de quoi être fier d’avoir des amis qui nous ressemblent : efficaces, réactifs, en un mot, adorables.
Au diable la varice, je vais réutiliser les mots de Bernard, car ce sont les miens : chapeau bas mon ami.
Bien (re)venu dans ce monde cruel qui est le nôtre.
A bientôt amigo