Portage salarial : quels sont les profils concernés ?

Le portage salarial en France (1/5) Suite à l’ordonnance d’avril 2015 sur le portage, nous publions une série d’articles dont l’objectif est d’offrir une vision globale du portage salarial en France.

Pour commencer, intéressons-nous aux profils concernés par le portage salarial et aux profils des salariés portés, statistiques à l’appui.

Pour quelles raisons devient-on autonome en Portage Salarial ?

Depuis la fin des années 80 où les premières sociétés de Portage Salarial sont apparues, le type de population intéressée et les motivations se sont amplement diversifiés, confirmant ainsi le succès de la formule. De nouvelles sociétés n’ont cessé de se créer, porteuses d’une offre tout aussi diversifiée.

Le succès s’est développé à partir de deux axes : le premier est celui du conseil et de l’expertise, voire de certaines prestations comme la formation ou les piges, autrement dit le champ des prestations intellectuelles ; le second représente les métiers artisanaux ou à statut instable comme le cas des négociateurs immobiliers, des compagnons du bâtiment, des coiffeurs… Depuis, cette diversité a été circonscrite, évitant ainsi de porter préjudice à des secteurs bien organisés. En effet, le portage salarial est réservé aux prestations intellectuelles.

De nouveaux profils de consultants ont accès au portage salarial grâce à l’ordonnance adoptée par le gouvernement le 2 avril 2015 : celle-ci permet d’élargir les profils concernés par le portage salarial. Désormais, le portage ne s’adresse plus uniquement aux cadres mais bien aux experts autonomes. Quant au salaire minimum d’un salarié porté, il est désormais de 2380 euros bruts (2900 euros bruts avant l’ordonnance).

Portage Salarial : caractéristiques des salariés portés

A l’origine, cette formule intéressait principalement les cadres seniors, demandeurs d’emplois, qui souhaitaient répondre à une sollicitation de leurs relations pour effectuer une mission de conseil ponctuelle. Aujourd’hui, le portage salarial s’adresse à des experts autonomes et toutes les tranches d’âge sont représentées. D’un côté, le Portage est de plus en plus connu de générations n’ayant que quelques années d’expérience. A l’autre extrémité de la pyramide, il sert de nouveaux seniors : ceux qui souhaitent prolonger leur activité professionnelle après avoir liquidé leur retraite.

Quant aux femmes, minoritaires à l’origine, elles ont vu leurs effectifs progresser de manière constante au cours des 10 dernières années.

En prenant l’exemple d’ITG, première société de Portage Salarial en France, on peut voir que les femmes sont aujourd’hui nombreuses à utiliser ce mode de fonctionnement. Elles sont même plus nombreuses que les hommes entre 35 et 55 ans, âge à partir duquel leur proportion diminue.

En ce qui concerne la répartition par tranche d’âge, les moins de 45 ans constituent chez ITG près d’un quart de l’effectif sous contrat de travail en 2014. Quant aux plus de 65 ans, ils représentent un peu plus de 10 % de l’effectif global hommes pour la plupart ayant liquidé leur retraite. A l’autre extrémité de cette série, on notera que les moins de 35 ans représentent tout de même 7 % de l’effectif.

La suite des articles :

• Pratiquer son activité en portage, pourquoi ce choix ?
• De la transition entre deux emplois à l’autonomie en portage
• Portage Salarial : A la recherche de l’autonomie professionnelle

Suite à l’ordonnance du 2 avril 2015, nous avons publié une série d’articles afin de vous donner une vision globale du portage salarial en France du point de vue des salariés portés.

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