Vous avez décidé de vous mettre à votre compte, et de lancer votre activité de freelance ! Après une longue introspection, un récapitulatif de vos compétences, vous pensez avoir trouvé le bon secteur pour créer votre business. Sûr de vous, l’activité est prête à démarrer. Pourtant, êtes-vous certain d’avoir étudié toutes les facettes de votre secteur et toutes les hypothèses (positives et négatives) auxquelles vous pourriez être confronté ? En cas de doute, seul un business plan peut vous certifier que vous êtes prêt, quelles que soient les circonstances !
Si la rédaction d’un tel document n’était pas prévue dans votre plan d’action, nous vous conseillons vivement de faire machine arrière, et de suivre nos conseils. En effet, un business plan permettra au freelance de mieux appréhender la phase de création de son activité, mais surtout d’être certain de la clientèle visée tout en trouvant le business model le plus adapté. Pour vous guider dans cette étape clé du lancement de votre aventure entrepreneuriale, My Business Plan vous donne 3 conseils fondamentaux.
Étude du marché et de la concurrence
La première question à se poser pour lancer son projet concerne la cible visée par votre activité. Qui sont vos clients ? Cela dépend de votre activité, mais votre segment clientèle doit être défini très précisément. Pour faire son étude de marché, nous ne pouvons que vivement vous conseiller d’aller sur le terrain. En effet, malgré les ressources quasi illimitées que comporte Internet, vos recherches seront toujours plus pointues en allant au contact direct d’individus. Des réunions de networking, des conférences ou salons vous permettront d’identifier les besoins de nombreux professionnels, et ainsi de trouver une offre en phase avec leurs attentes. Vous pouvez également contacter d’autres professionnels du secteur étudié pour obtenir de précieux conseils (ils seront en général ravis de répondre à vos questions).
Si nous pouvons vous donner un conseil supplémentaire, essayez de viser le marché des start-ups. En effet, souvent par faute de moyens (difficultés à créer des postes spécialisés) ou de temps, ces jeunes entreprises font appel à des freelances. Vous devrez tout de même vous méfier, car encore une fois, par manque de liquidités, de vrais appels d’offre seront lancés et la compétition sera rude pour obtenir des contrats.
Il faudra d’ailleurs bien étudier vos concurrents. Que cela soit des freelances ou des entreprises, sachez que toutes les entités proposant les mêmes services que vous dans la même zone de chalandise doivent être considérées comme des menaces. L’analyse de cette concurrence vous permettra de comprendre comment les clients sont recrutés, quelle politique tarifaire est appliquée, et quels sont les points à améliorer dans leur offre.
Une fois votre étude de marché terminée, une ébauche de votre business model doit apparaitre naturellement.
La confection du business model
Aujourd’hui, nous pouvons lister les business model les plus communs dans le monde du freelance :
- Le taux horaire : Il définit simplement la valeur de votre heure de travail. Très souvent utilisé pour des missions courtes (rédaction de contenu, design, etc).
- Le taux journalier : Celui-ci définit le prix de votre journée de travail. Plus souvent utilisé pour des missions plus longues, telles que le conseil, ou l’informatique.
- Le forfait : Il permet d’appliquer un montant fixe par type de mission. Peut-être une des politiques tarifaires préférée des clients, du fait de sa totale transparence.
- Le commissionnement : Suite à la création d’un nouveau service ou d’un nouveau produit, le freelance se verra attribué un pourcentage sur les ventes de l’entreprise.
La majorité des business model de freelance sont donc dépendants d’un taux horaire, mais comment le calculer ? C’est là qu’intervient l’étude de marché effectuée précédemment. En effet, l’étude de la concurrence vous permet d’observer les prix pratiqués par les structures similaires à la vôtre et la rencontre de vos prospects vous permet de connaitre le « juste prix », autrement dit les tarifs qu’ils sont prêts à payer.
Il faut également prendre en compte vos expériences et votre niveau d’étude. En effet, dans ce secteur, votre légitimité peut expliquer un tarif plus élevé ou inversement inférieur à un concurrent.
Une partie financière particulière
L’avantage de l’activité de freelance est qu’elle nécessite très peu d’investissement au lancement de l’activité. Aujourd’hui, votre expertise et un ordinateur suffisent à lancer votre activité. Il y a tout de même des frais principaux que vous ne devrez en aucun cas négliger lorsque votre activité sera créée :
- Les frais de déplacement, que cela soit pour rencontrer vos clients ou réaliser vos études.
- Les diverses assurances obligatoires pour cette activité.
- Les honoraires de l’expert-comptable.
- Le loyer immobilier si vous souhaitez travailler dans un espace de co-working, ou même un bureau personnel.
- Les dépenses de communication (Internet, papier, …) pour l’acquisition client.
Essayez donc de disposer d’une trésorerie suffisante pour être certain de ne pas manquer de liquidité en cas de frais à avancer.
L’étude financière de l’activité de freelance permet également de choisir son statut juridique. En effet, selon les résultats financiers attendus, des statuts sont plus adaptés que d’autres : EURL, entreprise individuelle, SASU, … Cela dépendra de votre compte de résultats. Sachez tout de même que pour optimiser vos recettes, nous vous déconseillons d’opter pour un régime fiscal basé sur l’impôt sur le revenu si vos recettes sont élevées.
En conclusion
Le business plan est un élément déterminant dans la réussite d’une activité de freelance. Comme expliqué précédemment, concentrez vos efforts sur l’étude de marché et l’élaboration du business model. La dernière particularité de cette activité sera la partie axée sur le porteur de projet. En effet, votre présentation doit être irréprochable, et votre légitimité doit être démontrée par tous les moyens possibles (études, expériences, recommandations, clients satisfaits, …), que cela soit pour convaincre des clients, ou des investisseurs en cas de levée de fonds.