Daniel Brechignac est l’auteur de “Rebondir efficacement dans sa vie professionnelle, la parabole de l’écuyère et du trapéziste” aux éditions Jacques-Marie Laffont Editeur, sorti en librairie le 21 mai 2015. Pour cela, il s’appuie sur une expérience très riche : l’auteur a successivement été créateur d’entreprise, start-uper, consultant, cadre salarié, leveur de fonds, dirigeant repreneur et dirigeant d’organisation patronale.
Nous l’avons interviewé pour en savoir plus sur son livre.
Pouvez-vous nous présenter votre livre ?
Mon livre s’intitule “Rebondir efficacement dans sa vie professionnelle”. Je l’ai écrit en pensant à tous les salariés et collaborateurs qui sortent de l’entreprise, mais aussi aux dirigeants qui s’intéressent à leur responsabilité humaniste et désireux de gérer autrement la rupture du contrat de travail avec leurs salariés.
Ce livre aborde la rupture du contrat de travail, la perte de visibilité dans l’entreprise depuis la crise de 2010, ou encore les “non-dits” du langage RH. Il vise à “démystifier” la rupture du contrat de travail, et la rupture avec l’entreprise. Il s’agit de briser les non-dits pour favoriser la transition professionnelle des post-salariés. Pour cela, on doit faire en sorte d’accepter de parler plus librement de ces sujets.
En parallèle, je propose aux dirigeants le concept “d’incubateur de rebond professionnel”. Il s’agit d’un contrat informel entre le dirigeant et le post-salarié, qui permet à ce dernier de briser l’isolement auquel il est confronté en quittant l’entreprise. Cela pourrait prendre la forme de tutorats bénévoles dans l’entreprise pour accompagner le salarié. Un dirigeant humaniste se préoccupe inévitablement des façons de faire sortir “dignement” les salariés de l’entreprise.
A qui ce livre s’adresse-t-il ?
Il s’adresse à l’ensemble des salariés et/ou collaborateurs confrontés à une rupture du contrat de travail. Chacun d’entre nous sera inévitablement confronté à cette situation.
Il vise à regarder les choses en face en s’adressant à l’ensemble du monde des RH, aux cadres dirigeants et aux dirigeants d’entreprises.
Je tente de les sensibiliser à l’incubateur de rebond professionnel afin de faire évoluer la manière dont on gère ces ruptures.
En quoi consiste la « culture positive du rebond professionnel » que vous proposez ?
D’abord, il est important de dédramatiser le rebond professionnel ; il est devenu inévitable et doit être relativisé.
Ensuite, il faut admettre que l’entreprise est au centre de cette problématique de rebond professionnel. Elle ne doit pas s’en détacher ou se défausser sur la société civile.
Enfin, la dynamique collective dont la France a besoin pour faire rebondir l’économie et être plus compétitive face à la concurrence internationale ne peut reposer que sur une dynamique individuelle.
On ne peut pas se désintéresser de l’individu une fois qu’il a quitté l’entreprise. Pour recréer une dynamique collective et de la fluidité pour notre marché du travail cette dynamique individuelle doit être considérée autrement qu’avec un chèque à la sortie,. Le rebond professionnel, c’est une responsabilité collective.
Dans le cadre d’une transition professionnelle, dans quels cas le portage salarial est le plus approprié selon vous ?
C’est un dispositif parmi d’autres dont l’employé dispose pour bénéficier d’une collaboration plus souple avec l’entreprise. On peut être ponctuellement auto-entrepreneur, indépendant, créateur d’une EURL ou d’une SARL, ou faire le choix du portage salarial.
Le portage salarial permet de détacher l’individu de complications administratives et favorise la responsabilité individuelle. Derrière cela, on a l’idée que l’individu, par la dynamique qu’il crée, porte ses initiatives et est responsable de son devenir. Cela l’aide à prendre conscience que tout n’est pas figé sous prétexte qu’il est salarié dans une entreprise.
Pour rester vertueux, le portage doit conserver ses avantages, et ne pas devenir aussi lourd que le statut de salarié. Il doit rester une solution aussi souple que l’auto-entrepreneur. Il doit insuffler l’esprit d’entreprise, et ne pas laisser planer l’idée que le salariat est la solution idéale.
L’individu doit percevoir la valeur du travail fourni, qu’il s’agisse d’un travail manuel ou intellectuel. Il doit pouvoir cerner la valeur de ce qu’il apporte à un client, combien il peut le facturer, et ce qui lui reste pour vivre. Sur ce point, le portage salarial comme l’auto-entrepreneur sont des modèles vertueux et responsabilisants.
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