Les consultants se tournent très souvent vers le statut SAS ou la SARL pour lancer leur activité. Cependant, ces deux formes sociales présentent des spécificités importantes.
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Le portage salarial est un statut qui permet au consultant de tester son activité sur un marché, avec le double avantage de conserver un statut de salarié d’une part et de s’épargner les soucis d’ordre administratif d’autre part. Il s’agit, en quelque sorte, d’un tremplin vers la création d’entreprise. Pour tout consultant souhaitant devenir entièrement indépendant, créer son entreprise est en effet un aboutissement.
Le consultant indépendant est rapidement confronté au choix de la forme juridique que prendra son entreprise. Il existe de nombreux statuts, chacun répondant à des besoins bien spécifiques. La SAS et la SARL ont incontestablement les faveurs des entrepreneurs. Bien apprécier la différence entre ces deux formes de société est essentiel afin de choisir celle qui sera la plus adaptée au consultant qui crée sa propre entreprise.
Création de SAS et SARL : quelles différences ?
Ces deux formes de société présentent des caractéristiques communes, qui constituent des atouts certains pour les consultants en recherche d’indépendance et de flexibilité :
- Absence de capital minimum lors de la création.
- Possibilité de créer la société à plusieurs associés ou avec un associé unique (SASU, EURL)
- Responsabilité des associés limitée au montant des apports.
- Possibilité d’opter temporairement pour l’impôt sur les revenus (IR).
- Absence d’obligation de nommer un commissaire aux comptes, sauf si deux des trois seuils légaux sont dépassés.
Des spécificités importantes sont toutefois à noter
- Gestion : la SAS présente l’avantage d’offrir une grande liberté aux associés pour décider de l’organisation de la gestion de la société. Les associés de la SARL doivent quant à eux se plier aux règles strictes prévues par la loi, avec une faible marge de manœuvre.
- Statut social des dirigeants : le président de la SAS bénéficie nécessairement du régime des assimilés salariés. En revanche, seuls les gérants minoritaires ou non associés de la SARL peuvent bénéficier de ce régime, les gérants majoritaires étant soumis au régime des travailleurs indépendants. Le dirigeant d’une SAS bénéficie donc d’un régime social plus avantageux que celui d’une SARL, mais les cotisations seront en général plus importantes si le dirigeant de SAS se rémunère.
- Cession et transmission des droits sociaux : avec la SAS, la cession des actions est libre, sauf si une clause d’agrément est prévue par les statuts. Cependant, dans le cadre d’une SAS, la cession des parts sociales se fait à la majorité des associés, sauf lorsque la cession a lieu entre les associés. Sortir du capital social de la société est donc beaucoup plus aisé dans le cadre d’une SAS.
- Associés : le nombre d’associés au sein d’une SAS est illimité, alors qu’il est limité à cent pour une SARL. Les possibilités d’expansion sont donc plus nombreuses dans le cadre d’une SAS.
Il ressort de ce bref comparatif que la SAS a l’avantage d’offrir une plus grande souplesse de fonctionnement ; la SARL a quant à elle l’inconvénient d’imposer un cadre rigide, contraire aux aspirations d’un consultant indépendant.
Voler de ses propres ailes exige de choisir une forme juridique adaptée à ses besoins et aux évolutions futures que l’on envisage pour son activité. Opter pour une SAS s’avère donc être un choix judicieux pour tout consultant souhaitant se lancer à son compte. Créez votre SAS intégralement en ligne avec Legalstart.fr, 1ère plateforme juridique en ligne pour les entrepreneurs.
Auteur : Margaux Dalon, diplômée de l’EDHEC Business School et de la faculté libre de droit de Lille, est spécialisée dans les problématiques liées à la création d’entreprise chez Legalstart.fr. Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.
1 commentaire
Et en attendant de créer sa SAS, on peut créer son « entreprise portée », en ayant dès le départ l’image d’une vraie société, avec une plusieurs années d’inscription au registre du commerce, avec un numéro de formateur, une assurance responsabilité civile professionnelle, etc.
Cette « entreprise portée » n’est certes pas celle du porteur de projet mais celle du porteur de mission. Pour autant, le créateur peut naturellement communiquer avec son nom, sa marque, son logo, son site, son mail @son nom de domaine, et bénéficier de l’accompagnement, des mises en relation, du référencement client, de la crédibilité pour répondre aux appels d’offre, etc.
Le tout avec le plein statut de salarié, avec l’assurance chômage, et dès la première mission, sans l’étape préalable du CAPE, utilisée par les couveuses d’entreprise ou les couveuses d’entrepreneurs (CAE). Si le portage salarial n’a pas pour vocation à former les futurs chefs d’entreprise, les sociétés de portage salarial qui investissent dans la formation et l’accompagnement des consultants portés peuvent devenir des « couveuses commerciales ». Et c’est bien un enjeu majeur de réussite et de durabilité de la future entreprise du porteur de projet.