Devenir consultant, c’est faire un nouveau choix de carrière, envisager une autre façon de continuer sa vie professionnelle. Les motifs sont divers et variés. Ils correspondent à un choix déterminé ou bien opportuniste. Peu importe ! Devenir consultant, c’est acquérir de nouveaux savoir-faire valorisant une expertise de base. C’est résoudre de nouvelles questions, s’engager dans de nouveaux défis.
Peaufiner son image professionnelle plutôt que de rechercher comment se mettre dans une situation d’échange qui produit de la valeur pour un donneur d’ordres
La plupart du temps anciens cadres, habitués à posséder des titres et éléments de statuts, il nous est parfois difficile de passer cette étape de dénuement pour endosser de nouveaux habits plus légers. Et l’on voit ainsi des efforts de créativité s’inviter dans la réalisation de logos, de nom de cabinet, de titre de « directeur », de nouveaux attributs ressentis comme indispensables pour une nouvelle carrière. Il est vrai que si l’habit ne fait pas le moine on reconnait le moine ses habits. Est-ce uniquement à ces attributs extérieurs qu’on reconnait un consultant ? Il est frappant de s’apercevoir que nombreux sont les nouveaux entrants dans la profession (mais les vieux routiers ne sont pas épargnés) qui négligent des pans de leur image professionnelle bien plus discriminants qu’un logo ou une plaquette sur papier glacé…
Puiser au meilleur de soi-même son professionnalisme
La professionnalité d’un consultant (capacité d’agir comme un professionnel) s’incarne dans un corpus de connaissances parfaitement intégrées et de savoir-faire, une richesse d’expériences qui forment le socle de schèmas opératoires mobilisables dans des situations diversifiées, une capacité à aborder de nouvelles situations dans des contextes jusqu’alors inconnus, une éthique professionnelle et une reconnaissance par le milieu professionnel (le Boterf 2002). Tout ceci passe-t-il par un logo ou une jolie plaquette ? Ou bien, plus sûrement par une attention particulière portée à des ressources dont s’entoure le consultant ? Ressources dont la qualité et la cohérence renforcent sa capacité à agir en professionnel et donc la reconnaissance de son milieu en tant que tel ? Les clients attendent que le savoir-faire et les qualités professionnelles des intervenants auxquels ils font appel s’inscrivent dans un environnement en accord avec ce qui est vendu. Si on achète un diamant précieux on s’attend à qu’il soit livré avec un certificat qui garantisse sa taille et son éclat. Aussi vaut-il mieux avoir un numéro de formateur qu’un logo, une bonne assurance responsabilité civile qu’une jolie plaquette imprimée sur papier glacé.
Mettre ses ressources à la disposition de ses clients est un meilleur gage de professionnalisme que la production d’une belle présentation. Le professionnalisme d’un consultant est sa meilleure image.
Comment trouver ses marques et ne pas faire fausse route
Une entreprise de portage salarial organisée fournit une qualité de ressources qui protège et renforce la professionnalité du consultant. Loin de lui faire de l’ombre elle lui permet de sécuriser son client et de lui faire profiter immédiatement de moyens admis comme faisant partie de la panoplie d’un professionnel. Cette évidence ne doit pas s’oublier. Pour durer il faut soigner son professionnalisme. Ne pas oublier que les statuts passent mais pas l’image que l’on a donnée de soi.
L’image professionnelle est une construction de longue haleine. Elle ne soit pas se brader au profit de quelques économies mal placées dans des régimes ou statuts qui n’offrent pas à son client et ses partenaires la sécurité et les moyens attendus. Imaginez la tête de votre client qui, souhaitant vous acheter une prestation de conseil assortie d’une formation, s’aperçoit que vous n’avez pas de numéro de formateur ou qu’il vous faut du temps pour en avoir un ? Imaginez la tête de votre client qui vous demande, comme le font les grandes entreprises ou les adhérents à des organisations patronales, une attestation de responsabilité civile avant de signer un contrat de prestation ? Et que se passe-t-il quand les bilans que vous produisez lors d’une réponse à appel d’offres montrent un chiffre d’affaires plus que modeste alors que vous affichez un titre de directeur général sur vos cartes de visite ?
Si jamais votre expérience de conseil vous reconduit vers un poste classique, ces approximations professionnelles auront peut être terni votre image plus qu’elles ne vous auront bénéficié. Les microcosmes professionnels ont de la mémoire. C’est d’autant plus vrai en régions. Profitez de cette période et de votre motivation pour aller vers le meilleur : le meilleur de vous-même, les meilleurs partenaires pour progresser et vous donner des gages de sérieux, un statut qui conforte votre protection sociale. Ceux qui prennent les bonnes décisions pour eux-mêmes sont aussi ceux qui savent mieux conseiller les autres.