L’enjeu pour la France de l’intégration des doctorants dans la vie active, c’est la création d’une véritable culture de la recherche et l’investissement dans l’innovation. Hors la soutenance d’une thèse ne dispense pas des difficultés d’insertion sur le marché du travail que connaissent les jeunes diplômés. Dans un contexte de communication trop souvent difficile entre le monde académique et le monde de l’entreprise, le Portage Salarial apparaît pour les doctorants comme une porte d’entrée sur le marché du travail et ce à plus d’un titre.
Qu’est-ce qu’un doctorant ?
Avant de détailler, il convient de revenir sur la notion de doctorant qui est un chercheur en début de carrière s’engageant, dans un projet de recherche, comprenant la rédaction et la soutenance d’une thèse dans le but d’obtenir le grade de docteur. Même s’il s’agit d’une expérience professionnelle, le doctorant est obligatoirement inscrit dans un établissement habilité à délivrer le doctorat (généralement une université ou certaines « grandes écoles ») et, à ce titre, a le statut d’usager de son établissement d’inscription, comme c’est le cas pour les chercheurs passant leur habilitation à diriger des recherches.
Pourquoi les doctorants peuvent avoir intérêt à passer par une transition en portage salarial ?
Le Portage Salarial peut être pour le jeune docteur un moyen de faire apprécier une première fois son expertise sous forme de missions en vue d’un recrutement à terme. C’est aussi la possibilité d’acquérir l’expérience qui valorisera sa formation. Cette première approche est particulièrement précieuse alors que l’entreprise considère encore trop le doctorant comme étranger à ses problématiques. A l’inverse, l’Université ne favorise pas toujours une bonne connaissance des secteurs professionnels pendant la thèse et des missions ponctuelles apportent cette ouverture et permettent ainsi de faire des choix en toute connaissance de cause.
Il est possible de pérenniser ensuite son activité en portage
Mais le Portage Salarial peut aussi s’inscrire dans la durée et permettre au doctorant le choix d’une carrière d’expert autonome. Toutes les entreprises n’ont pas les moyens d’embaucher un docteur mais peuvent avoir sur un projet des besoins ponctuels de conseil ou d’expertise pointue. La longue préparation de la thèse, par les qualités d’organisation et de ténacité qu’elle suppose, développe les prédispositions à l’autonomie du futur docteur.
C’est enfin pour un doctorant porteur de projet le moyen de tester son idée en toute sécurité, tout en se consacrant à son activité plutôt qu’à la gestion parfois lourde d’une structure. Il mobilise ainsi ses compétences pour peaufiner ses produits et satisfaire ses clients tandis qu’il gagne du temps sur les formalités comptables, juridiques ou administratives.
Mais qu’est-ce que l’autonomie professionnelle ?
Au-delà du simple Portage Salarial qui se limite à la gestion d’honoraires pour les transformer en salaire, c’est le socle sur lequel le consultant construit une activité durable. Par rapport à la solitude du travailleur indépendant, l’autonomie professionnelle permet de développer une activité tout en profitant de l’intégration dans une communauté et des formations aux outils nécessaires à cette forme d’exercice (comment trouver ses missions, créer des produits de conseil, gérer son temps et ses objectifs). Cela signifie que le consultant est membre à part entière d’une entreprise dans laquelle il est représenté et avec laquelle il a un véritable contrat de travail. Le consultant bénéficie donc à la fois d’une image de marque et d’une structure qui permet un dialogue et un recours.